Des ateliers pour raconter

Edit : présentation générale des ateliers sur la page « Ateliers pour les enfants »

Dans ces ateliers, chaque fois que l’un de nous raconte, nous sommes dans le sujet. Peut-être est-ce un peu difficile à comprendre lors des premières séances des enfants, pour les adultes qui y assistent, mais quand un enfant raconte qu’il a telle et telle choses chez lui, ou qu’il a fait telle et telle choses, ou qu’il a vu dernièrement telle et telle choses, on est complètement dans le sujet. Alors qu’on pourrait avoir, intellectuellement, l’impression d’être en dehors (quelle idée de parler du canapé de son salon et du chat qui, souvent, marche dessus ? alors qu’on est en train de parler de la légende de Jason et d’un bélier qui vole dans le ciel…).

Mais c’est que, d’un point de vue de l’expérience humaine, du point de vue de ce qui est effectivement vécu dans l’atelier, il y a un prolongement qui se fait entre les deux thèmes. Et, aussi bien l’histoire de mythologie grecque peut aider à mieux comprendre ce qui a été vécu personnellement (c’est le souhait de nombreux parents), aussi bien ce qui a été vécu personnellement et raconté à la première personne, peut aider à mieux intégrer l’histoire de mythologie grecque (c’est… également le souhait de nombreux parents).

Au bon moment, on retourne dans le fil de l’histoire plus globale.

À mon avis, ce qu’il y a à observer — si on considère bien sûr qu’il y a quelque chose à observer —, c’est simplement ça, c’est le moment où on raconte. D’ailleurs les enfants demandent à écouter une histoire. Ils ne viennent pas forcément pour « une histoire », comme on offrirait un objet détaché ; ils demandent bien ce moment où on raconte, c’est ce moment parlé qui est intéressant. Et eux-mêmes écoutent, et eux-mêmes peuvent raconter et sont écoutés.