Les chouettes après-midi de la Ruchidée ☀️

Ça fait un peu plus d’un mois que nous organisons des après-midi pour les enfants (et les parents) à la Ruchidée à Limoges en mettant en place une ambiance détendue et des super activités dans lesquelles les enfants se retrouvent, étant du coup entre copains.

Dans ces demi-journées, l’objectif est de privilégier le moment lui-même plus que vouloir à tout prix faire des choses « hype ». Toujours, c’est plus intéressant d’avoir des enfants curieux et attentifs, qui demandent plein de choses et qui jouent ensemble en s’écoutant les uns les autres.

Nous préparons par exemple une chasse au trésor, où la magie tient bien davantage dans les consignes au début et dans la recherche à plusieurs dans le jardin ou sous les objets ou dans les arbres, que… que… eh bien que dans le nombre ou la marque de bonbons qu’on gagne à la fin 😉 D’ailleurs on n’a jamais trouvé de bonbons pour l’instant dans ces trésors 😉

Nous y proposons également le « jeu de peindre », qui est une chose, là aussi, tout organisée autour de l’activité concentrée — on peut même dire appliquée — des enfants. C’est une pièce dont les murs sont recouverts de papier kraft, ce qui donne le droit de déborder de son dessin sur sa feuille, et où toutes les couleurs à peindre sont déjà présentes et disponibles, avec, posés à côté, des pinceaux différents, trois pour chaque couleur.
Alors, c’est joli 😊 et puis ça n’est que de la créativité.
Là il y a des enfants qui viennent et qui savent très bien déjà ce qu’ils veulent peindre, d’autres qui viennent pour peindre et on verra bien, certains ont une envie d’aller peindre après avoir joué dans le jardin ! Ainsi un bonhomme en bouts de bois tout neuf est devenu un jour « un modèle à peindre » et il est ensuite reparti avec son inventeur. Ou on explique ce qu’on a voulu peindre. Ou on laisse comme ça.

Dans ces après-midi on propose de raconter des histoires à volonté, au calme, pour les petits comme pour les grands. Ça se passe à l’intérieur de la maison, en haut ou en bas, et parfois dehors, ça dépend. Et, oui, dès qu’on est lancé ça peut durer… des heures.

Comme toujours il y a les habitués et les nouveaux 😉 On a des histoires qui se suivent, on a des histoires qui reviennent, on a des histoires « préférées » 😉 On voit qu’on est beaucoup dans la mythologie grecque ; une fois qu’on y a goûté il y a beaucoup de demande pour ces histoires.

Pour les grands-grands, comprendre par là « pré-ados » ou « ados » ou plus, on a déjà animé des parties de jeux de rôles, avec des dés et tout.

Tout cela est pensé, préparé, réfléchi de nouveau à chaque fois, amélioré (souvent en enlevant des choses plutôt qu’en en rajoutant, ou en choisissant quelque chose de « mieux »).

Au début on avait sorti des jeux de société, et on les a d’ailleurs toujours disponibles au cas où, mais en ce moment la chasse au trésor et les jeux improvisés à plusieurs font déjà le nécessaire. On cherche à ne pas surcharger ! On pense à la limite qu’il vaut mieux un enfant qui dit « je m’ennuie » à un moment. Et, bon, d’accord, tu t’ennuies, ma foi… Et comme il continue de marcher dans le jardin en s’ennuyant, à un moment cet enfant dira peut-être soudain « oh, une poule ! » ou il se sera mis à construire un nouveau bonhomme en bouts de bois (ou une péniche, ou un pont suspendu avec de la ficelle).

Un goûter est offert. Pour plein de raisons nous sommes arrivés à le garantir 100 % bio et même composé seulement de fruits frais (on arrive à faire, avec des fruits frais, des crèmes délicieuses et des jus très bons).

Le tarif est de 5 € sans le jeu de peindre pour un enfant de 3 ans ou plus ; et de 10 € avec le jeu de peindre.

C’est gratuit pour les parents (sauf s’ils veulent eux aussi participer au jeu de peindre, là c’est 10 € comme pour les enfants) ; gratuit pour les enfants de moins de 3 ans.

Pour les fratries, c’est-à-dire pour des frères et des sœurs quel que soit le nombre, le tarif unique est de 10 € sans le jeu de peindre, et 20 € avec le jeu de peindre.

Ah, et ça ouvre à 13 h, mais on attend généralement 14 h ~ 14 h 20 que tout le monde soit là pour commencer la chasse au trésor 😄

Et c’est jusqu’à 18 h.

Prochaines dates :

• mardi 18 avril — première semaine des vacances de la zone A — voir sur Facebook 
• dimanche 23 avril — milieu des vacances de la zone A (et premier tour de la présidentielle) — voir sur Facebook 

Dates déjà passées :

• mardi 28 mars — voir sur Facebook
• dimanche 26 mars — voir sur Facebook 
• mardi 14 mars — voir sur Facebook 
• mardi 28 février — vacances zone A — voir sur Facebook 
• mardi 21 février — vacances zone A — voir sur Facebook 

Edit : j’apprends que « après-midi » est invariable.

L’image est une peinture de Madeleine Ossikian, à Pézenas.

Groupe « Hang Métiss », ou : tu arrives et il y a de la musique

En me rendant en avance à la Ruchidée ce bon lundi de novembre tout ensoleillé, je découvre occupées les deux grandes pièces du bas. C’est une répétition du groupe « Hang Métiss ». Sympa, c’est du jazz. J’aime bien la cohésion dans leur façon de jouer et de s’écouter. Donc je me pose et j’écoute.

Quand j’avais ouvert timidement la porte pour installer le matériel pour raconter mes histoires, Agathe, la chanteuse du groupe, lisait sur un canapé. Le salon est particulièrement chouette en ce moment, avec la dominante de rouge que donnent les dessins encore accrochés aux murs de l’expo du 18.

Ils sont en concert à la Fourmi ce vendredi 2 décembre.

Matériel pour des histoires

Alors un des plus beaux matériels, c’est quand on est chez des amis et qu’on s’empare d’un livre dans leur bibliothèque et qu’on commence à lire à haute voix… 😀

On raconte aux enfants « qu’ils ont ça » dans la bibliothèque.

Toutefois à la Ruchidée¹, ça n’est pas « chez soi », c’est différent, on vient pour autre chose. En termes de matériel, aujourd’hui il y a simplement une couverture et un cahier. Les canapés, le jardin, les fauteuils, d’accord, mais le matériel des histoires : une couverture et un cahier.

La nouveauté, c’est le cahier.

Je voulais faire ça depuis un moment, c’est un cahier, toujours le même (qui a vocation à grossir, vous savez, comme un géant qui marche sur les forêts et mange les troupeaux pendant ses promenades), avec des reproductions d’œuvres d’art, comme ça, en passant. On commente les histoires, toujours en fin de séance, et on peut s’appesantir sur un tableau en particulier ou un détail.

Il y a aussi le super livre « Les Mythes racontés par les peintres », dont j’ai déjà parlé ici : Enfance de Zeus, mais avec le cahier, c’est vraiment juste pour nous, sans texte, avec par exemple Œdipe représenté selon trois modes, démarche que n’aurait pas forcément un ouvrage du commerce.

Tactile (uniquement du papier), accessible et captivant.

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1. La Ruchidée = nouveau nom de « La Maison »

Enfance de Zeus

Zeus, le grand Zeus, le chef des dieux, celui qui est capable de tenir et de lancer la foudre.

Quand Zeus était enfant, même tout bébé, sa mère l’a laissé à la nymphe Amalthée, qui l’a nourri du lait d’une chèvre qui s’appelait Aïx.

(Pour les petits, mimer un bébé qui tète.)

Sa mère, Rhéa, a confié Zeus à Amalthée pour l’éloigner de son père, Cronos, qui ne voulait pas de lui, qui voulait le faire disparaître.

(Pourquoi voulait-il le faire disparaître ?)

Parce qu’un jour un oracle avait dit à Cronos qu’un de ses enfants le chasserait de son trône. Et depuis, à chaque fois qu’il avait un enfant avec Rhéa, dès que l’enfant naissait, Cronos l’avalait. Il a ainsi avalé la déesse Hestia, la déesse Déméter, la déesse Héra, le dieu Hadès et le dieu Poséidon. Il a déjà avalé cinq enfants. Au sixième enfant, Zeus, donc, Rhéa en a assez, et elle se cache pour que Cronos ne voie pas le bébé naître. Quand le bébé est né, elle le lave dans un fleuve, puis elle prend une pierre de forme allongée, elle entoure cette pierre de tissus blancs, de langes, comme si c’était un vrai bébé, et elle apporte ça à Cronos. Cronos croit que c’est le bébé qui vient de naître, et il fait comme pour les autres : il l’avale, gloup. Mais il vient d’avaler la pierre.

(Et pas le bébé !)

Non, pas le bébé ; le bébé, Rhéa l’a protégé.

(Alors Zeus, c’est le plus petit ?)

Oui, Zeus c’est le plus jeune.

(Tu refais quand le bébé tète ?)

Une autre nymphe, Mélissa, récolte du miel et le lui donne à manger (mimer un enfant qui se gave de miel). Et sur ce tableau, une troisième nymphe, la nymphe d’une source, lui donne de l’eau. Quand il a bien mangé, Zeus s’allonge sur l’herbe et regarde le ciel bleu de Grèce et les feuilles des arbres que le vent fait bouger (montrer le ciel bleu, et les feuilles au-dessus de nos têtes).

(Tu refais, quand le bébé a le ventre bien plein ?)

Après, on parle du berceau d’or, accroché dans un arbre pour que Cronos ne puisse le trouver ni dans le ciel, ni sur la Terre, ni dans la mer. On parle aussi de la corne d’abondance.

Car c’est l’automne ; on peut encore raconter quelques histoires dans le jardin. Ensuite on reviendra dans la salle où l’on peut s’asseoir dans les canapés et dans les fauteuils.

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Tableau de Poussin « Jupiter allaité par la chèvre Amalthée » (version de l’histoire où le nom Amalthée désigne la chèvre), illustration tirée du livre « Les Mythes racontés par les peintres », Bayard Éditions Jeunesse, 2000.

Journée d’inauguration de La Maison (locaux associatifs)

Comme vous le savez, on organise les séances d’Histoire qu’on raconte… via l’association Ressources Parents Limoges (RPL), dans une maison associative. Alors… c’est une maison avec une grande salle au rez-de-chaussée, qui a des fauteuils et des canapés, un mini-bar avec des jus de fruits pour les enfants, avec un jardin calme où l’on entend parfois des histoires de la mythologie grecque et où l’on voit aussi des enfants cueillir des fruits du verger… 😉

Mais cette « Maison » (c’était son nom de code au début) accueille également d’autres associations. En vrac, Les Allumés (événementiel), Music All Contact (événements musicaux), Conso’ Mais Autrement (consommation locale)… Pendant les Francophonies, la maison accueille également les fameux Horizons Croisés (événements musicaux).
Lieu aussi d’événements comme les bœufs du mardi cet été, de concerts ou d’organisation d’événements comme le Festival Rêves en place… Et il y a aussi Gaspard, qui donne des cours de batterie 😉

Ce samedi 1^er octobre, la Maison organise sa journée d’inauguration. Avec tout le beau monde mentionné plus haut.

Les associations en place feront des animations, pour les petits comme pour les grands. La restauration et la buvette sont locales et bio — et on me fait signe qu’il y aura bien des boissons pour les grands, et pas que pour les enfants.
Histoire qu’on raconte… proposera des séances (gratuites) d’histoires pour les enfants. Oui, c’est à partir de de 14 h, venez nombreux 😀
Des associations partenaires seront aussi présentes : Star Trok (plateforme collaborative de troc de vêtements), Limouzi Lab (fab lab), Lou Pélou (monnaie locale)… Le soir à 20 h il y aura un concert, puis une projection du documentaire « Rêves en place ».

Ah, il y en a pour tous les goûts 😀

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Lien vers Facebook : Inauguration Locaux Associatifs — 1^er octobre

Raisin mûr

« Tu vas raconter une autre fable, comme celles que tu nous as racontées l’autre fois ? »

Ah, toi tu avais bien aimé l’autre fois, pourtant sur le moment tu n’avais pas trop aimé.

C’était : Le Corbeau et le Renard, version histoire racontée.

Voyez, je vous raconte des fables dans un objectif bien précis. C’est pour vous faire aimer la poésie. Parce qu’un jour, un autre jour, vous aurez peut-être l’occasion d’entendre la même fable, mais cette fois-ci en vers. Oh, rassurez-vous, en vers, c’est la version que « tout le monde » connaît. Vous, vous l’avez simplement eue en histoire avant de l’avoir en vers. Une histoire, racontée, c’est un peu plus que de la prose, parce qu’elle s’adapte à vos oreilles pendant le moment où on vous la raconte.

On pourrait d’ailleurs raconter des histoires en vers.

Je vous ai raconté le Corbeau et le Renard, parce que dans votre petit groupe, il y en avait qui la connaissaient déjà, c’était un bon rappel, puis ça lançait la machine.

Ensuite, je vous ai raconté le Renard et les Raisins. Ça, c’était parce que vous étiez en train de cueillir du raisin avant l’histoire.

On vous raconte une fable, vous la comprenez bien (toi, pendant la semaine tu y as réfléchi, on dirait. Alors à ton avis, le corbeau, la prochaine fois, s’il a un fromage et qu’un renard lui dit qu’il est bien beau, comment fera-t-il ?), vous la comprenez bien, donc, et après on peut vous la dire en vers, exactement comme des gens, il y a trois cents ans, l’ont écrite, parce que ces gens, d’il y a trois cents ans, l’ont écrite en vers, tout au début.

Ah, oui, il s’appelait La Fontaine, tu as raison. Et même Jean de La Fontaine, tu vois. L’auteur de cette fable, il s’appelait Jean.

« Bon. Tu continues l’histoire avec Achille ? »

Ah, tiens, oui, bien sûr.

Où en étions-nous ?

(Achille fait la tête et ne veut plus combattre, Patrocle lui demande son armure et se lance dans la mêlée, Hector le tue, Achille le venge. Pendant l’histoire, les enfants mangent du raisin qu’ils ont cueilli.)

Photo au Jardin d’Orsay

Voici une très jolie photo prise par Jérémy, des Allumés, lors du samedi 27 août au Jardin d’Orsay à Limoges.

Nous étions en train de raconter le retour d’Ulysse, le déguisement en mendiant, son chien Argos qui le reconnaît, l’entrée au palais…